En France, le terme éthologie est de plus en plus utilisé dans les milieux de l’équitation.
L’éthologie du cheval, domaine encore méconnu en France, il y a une vingtaine d’années, est aujourd’hui très à la mode.
Dans le langage courant des cavaliers, on parle désormais d’éthologie et d‘ « équitation éthologique ».
La dénomination « équitation éthologique » a été adoptée en 2003.
Les professionnels, ignorant pour la plupart que l’éthologie est une discipline scientifique, se sont donc dénommés éthologues…
L’éthologie du cheval doit impérativement être dissociée de l’équitation dite « éthologique ».
Il est essentiel de bien distinguer le rôle de l’éthologue scientifique et celui de l’enseignant ou du professionnel de l’ « équitation éthologique », souvent appelé lui aussi éthologue, à tort.
«… Parler d’éthologie du cheval est devenu banal et même plus encore, suffisamment à la mode, semble-t-il pour servir de caution et donner un label de sérieux et de qualité « scientifique » à des écrits, à des pratiques, voire à des formations qui, quels que puissent être éventuellement par ailleurs leur qualité et leur intérêt intrinsèques, notamment en matière de dressage ou plus généralement de pratique de l’équitation, n’ont d’éthologiques que le nom… !
Il s’agit là d’une regrettable confusion des genres : pas plus que l’éthologue ne saurait se substituer à l’écuyer… ou au « chuchoteur » dans l’enseignement de leur art, ces derniers ne sauraient raisonnablement laisser croire que la maîtrise qu’ils ont de leur pratique, si bonne soit-elle, puisse remplacer les connaissances de l’éthologue. Prétendre le contraire est mystifier son public… »
(Source : Michel Antoine Leblanc)
Alors que le métier des «nouveaux maîtres», «chuchoteurs», comportementalistes, écuyers ou enseignants d’ « équitation éthologique » est de mettre en pratique des préceptes d’éducation et de dressage spécifiques.
L’équitation dite éthologique n’est ni plus ni moins qu’une méthode d’enseignement de l’équitation. Dont l’une de ses particularités est de passer par une phase de travail à pied.
Toutes ces méthodes sont à l’initiative de personnes qui par un contact et un travail quotidien avec les chevaux ont acquis des connaissances et développé des techniques pour travailler avec les chevaux.
Mais l’empirisme n’est qu’une étape du savoir.
L’autre étape complémentaire est une approche scientifique des différents aspects de la biologie du cheval et tout particulièrement des aspects éthologiques et écologiques.
« En prenant en compte les savoirs empiriques, la connaissance scientifique des capacités du cheval – notamment comment il perçoit le monde, comment il traite l’information que lui apporte ses sens, comment il exprime ses émotions…, – ne contribue pas seulement à la connaissance avec un grand C, elle permet de plus à tous les passionnés d’équitation d’avoir une approche raisonnée de leur animal favori ».
(Source : Bertrand L. DEPUTE – Professeur d’éthologie Ecole Nationale Vétérinaire de l’Alfort)
Le travail de l’éthologue se situe en fait en amont de celui des pratiquants de l’ »équitation éthologique » : ses observations du comportement des chevaux permettent de définir des concepts d’ »équitation éthologique », qui sont en quelque sorte les mises en application des observations de l’éthologue.
Les travaux de ces deux métiers sont ainsi bien différents mais complémentaires.
« L’équitation éthologique » nous vient des États-Unis, à la fin du 18e siècle et au 19e siècle. Le mouvement « éthologique » est celui du horsemanship, c’est-à-dire celui des « hommes de chevaux » ou des « chuchoteurs ».
La connaissance de ces hommes vient des heures passées avec les chevaux, à les observer, à les dresser.
Les chuchoteurs américains les plus célèbres :
Tom Dorrance, Ray Hunt, Buck Brannaman, Monty Roberts, John Lyons, Pat Parelli.
Tous ces hommes de chevaux ont mis en place des méthodes à partir desquelles se forment ou s’inspirent certains professionnels en France.
Les plus connus, Andy Booth, Elisabeth de Corbigny…
Surfant sur la vague la FFE a mis en place des savoirs éthologiques.
Centrés sur le comportement du cheval et la relation de confiance et de respect, les savoirs éthologiques s’adressent aux cavaliers souhaitant approfondir leurs connaissances du cheval en tant qu’animal.
Savoir 1 : comprendre et approcher le cheval
Savoir 2 : communiquer à pied à distance réduite en filet ou licol
Savoir 3 : communiquer avec son cheval monté
Savoir 4 : communiquer à pied en liberté et à la longe
Savoir 5 : affiner la communication à cheval
(Sources : DU éthologie du cheval Université de Rennes – IFCE – Cheval qui es-tu ? Michel Antoine Leblanc)
Les enseignants des stages « d’équitation éthologique » proposés sur le site de Destinations Cheval sont formés à la méthode la Cense (Pat Parelli).
Découvrez les stages d' »équitation éthologique »
sur le site Destinations Cheval
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