La randonnée équestre est une activité qui allie le partage d’un effort commun avec le cheval et le plaisir de la pleine nature.
Au milieu de notre agitation citadine quotidienne, nous sentons bien depuis quelques années poindre chez nous une envie irrésistible de retrouver un peu de notre nature. Et si on partait en randonnée à cheval ? C’est une pratique au cœur de l’environnement naturel, elle nous reconnecte au corps, aiguise nos sens et elle est une activité de partage exceptionnelle.
Le corps et la nature
Il faut d’abord savoir que monter à cheval est une activité physique. Eh oui, si vous n’êtes pas habitué, vous aurez forcément des courbatures après une séance ! Cependant, il existe plusieurs types de randonnées, des tranquilles et des plus sportives. Passer plusieurs heures à cheval n’est pas anodin. Mais si vous n’êtes pas spécialement un adepte du « canapé-télé » ou atteint d’un problème physique, il n’y a que du positif pour le corps ! En effet, à cheval tout travaille :
- Le bas du corps : en contact direct avec le cheval et la selle, vous vous en servirez pour demander le mouvement en avant et pour tenir à cheval sans le gêner, parfait pour le galbe des cuisses et des fesses !
- Le haut du corps : il faut le garder bien droit tout en étant souple pour accompagner les allures, abdos et dos au boulot !
Pour ceux qui auraient oubliés que le corps bouge parce qu’il est constitué d’un ensemble de muscles, vous redeviendrez conscient de vos mouvements. C’est du sport ça c’est sûr mais nous sommes quand même mieux là qu’enfermés dans une salle de musculation, non ?
En-dehors des bienfaits corporels qu’elle apporte, la randonnée à cheval nous amène loin de tout bitume, voitures et activités humaines.
Être à cheval rend les différents environnements naturels accessibles. Ce qui est parfois difficile, voire infaisable à pied, devient possible sitôt que l’on est juché sur le dos de notre compagnon saboté.
Comme il marche plus vite que nous, à raison de 6-7km à l’heure pour l’allure du pas, les distances sont couvertes plus facilement et une multitude d’horizons différents s’offrent à nous. Forêts, montagnes, plages ou encore chemins de campagne défilent sous nos yeux, alors disponibles à l’observation de toutes choses car ils ne sont pas occupés à vérifier où les pieds se posent toutes les dix secondes !
Vous aurez donc tout le loisir d’apprendre à discerner et reconnaître la grande variété de faune et de flore de notre belle nature française. Après la vue, c’est l’ensemble de nos sens qui se réactivent. L’odorat et l’ouïe s’aiguisent, le toucher se développe au détour d’une branche ou d’une caresse à sa monture et même le goût entre en jeu (quoi de mieux que de déguster des fruits sauvages, juché sur son cheval qui broute tranquillement en attendant la fin du goûter ?). Notre palette de sensations est ainsi enrichie.
Et le partage dans tout ça ?
Maintenant que nous commençons à profiter entièrement des éléments naturels et que nous nous prenons pour des cowboys, il faut aussi préciser que la randonnée à cheval est une excellente activité pour lier des amitiés. A moins de s’appeler Lucky Luke, l’aventure se fait généralement à plusieurs. Plusieurs raisons à cela :
- La sécurité : un accident se gère beaucoup mieux à plusieurs cavaliers ;
- La complémentarité des compétences : Stéphanie a le meilleur sens de l’orientation de la région, Marie sait réparer les petits bobos équins et humains comme personne et le cheval de Roger n’a peur de rien, c’est bon on peut y aller !
- La convivialité : partir en famille ou entre amis resserre obligatoirement les liens, au gré des aventures et mésaventures qui se présenteront. Et puis les repas au coin du feu ou face à l’immensité des montagnes sont toujours très agréables lorsqu’ils se font à plusieurs.
- Des souvenirs à raconter : les grands galops ou la rencontre avec un animal sauvage sont faits pour être partagés et vécus ensemble plusieurs fois.
Aussi, c’est un partage avec son cheval. Chaque individu a sa personnalité propre qui va s’accorder plus ou moins bien avec celle de son cheval. Quand le stade de la compréhension mutuelle est atteint, la sensation de plénitude est géniale. Bien sûr, il faut du temps pour construire une relation de ce type mais je vous assure qu’après de longues heures à discuter en silence (ou pas d’ailleurs !) avec votre compagnon, vous aurez des sensations.
Enfin, un minimum d’égoïsme ne faisant pas de mal, la pratique de la randonnée reconnecte avec soi-même. En-dehors des discussions amicales ou équines que nous venons de citer, la monte à cheval permet une intériorisation intéressante. N’ayez pas peur, vous ne deviendrez pas fous, tous les cavaliers d’extérieur vous confirmeront ce phénomène. Soyons connecté à tout ce qui nous entoure mais aussi à nos pensées intérieures, parfois aussi saugrenues soient-elles !
Alors messieurs-dames, que vous ayez besoin d’un grand bol d’air, que vous soyez ivres de paysages ou en quête d’aventure humaine, n’hésitez plus, c’est une randonnée à cheval qu’il vous faut !
Interviews :
Nous avons posé 3 questions à 2 cavaliers qui pratiquent la randonnée. Leurs réponses nous offrent un aperçu de ce que cette discipline peut évoquer.
Pourquoi partez-vous en randonnée ?
Valérie : Un bon bol d’air. Je recherche un dépaysement et de beaux paysages. Le plaisir de passer une semaine avec le même cheval.
Justine : Je fais de la randonnée parce que c’est une pratique qui me rapproche de la nature et c’est une belle façon de partager quelque chose avec un cheval. Je trouve que ça remet l’homme soi-disant « tout-puissant » un peu à sa place, on n’est pas (plus ?) forcément dans notre environnement naturel lorsqu’on est entouré par la vie sauvage. Je dirais que ça nous permet de retrouver un sens à l’existence : un corps pour bouger, des sens pour découvrir et observer et un cœur pour comprendre. C’est simple.
Quel est votre plus beau souvenir ?
Valérie : La Lozère. Le dépaysement est total. Tous les jours changement de décor entre le causse Méjean, des courbes arrondies, son aspect désertique, les gorges du Tarn, sublimes, le Mont Lozère avec des points de vues grandioses et puis être sur les traces de la course d’endurance de Florac.
Justine : Un de mes plus beaux souvenirs, c’est lors d’une rando dans les Pyrénées, quand on passait un col. A chaque fois, on avait une vue superbe et la façon dont on découvrait l’autre côté de la montagne était assez magique, petit à petit le panorama apparaissait, de plus en plus grand et majestueux. Génial.
Votre prochaine destination ?
Valérie : L’Auvergne mais en rando liberté.
Justine : J’aimerais bien faire un tour en Corse ou dans le Bordelais. Après, c’est aux États-Unis que j’aimerais aller faire le cowboy et voir les grands espaces, le grand Canyon…
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